Jeudi 9 juillet, 18h
nous sommes les oiseaux
morts dans nos gorges
Une exposition de Célina Guiné
Vernissage le mercredi 20 mai à 18h
Ouverture au public du jeudi 21 mai au dimanche 24 mai de 14h à 19h
sommes-nous
la somme des
Les structures précaires,
narration fragmentée
de nos
Des cris silencieux
les chants étouffés
Sans nous avec dans
les .non.
les noms des oiseaux des morts
les chutes
les restes
les miettes
Dire les tus
les sous les nous volent
peut-être encore
pas tout à fait vivantes.
Ce qui respire
qu’avons-nous fait ?
de nos corps les êtres
oubliées refusées ravalées
de nos luttes les tempêtes
lissées délaissées tempérées
de nos manques les trous
impossibles à
Ce qui meurt
à chaque naissance
ce qui nous fait –
Rien de remarquable,
les fragiles résistances
les existences négligeables
est-ce
sommes-nous
archives incomplètes
cimetières de poèmes
accumulations de béances
il est temps est-ce nous
la somme des limites des seuils
Les voix brisées cassées
les bris les débris déchets cadavres cailloux
existent
dans par au sein ce qui vit
tremble
il est temps de voir
les oublis ce qui empêche de voir
les points aveugles des histoires
à raconter
marges
centres
creux
Résister avec des sommes-nous
recueillir les effacées
faire la morte faire un somme
Se réveiller l’être l’oiseau le mot
tenir debout, être morte à l’envers
tenir vivante, être à l’endroit du chant.