Les résident.es
L’association accueille 19 résident.es à l’année. Ils et elles sont plasticien.nes, graphistes, artiste sonore, architecte-paysagiste, mais aussi céramiste, designers, sculpteur.ice, vitrailliste ou encore faisant partie d’un collectif d’architecture urbaine. Leurs contraintes et leurs aspirations sont diverses, mais ils et elles ont tous choisis de faire partie de cette entreprise collective permettant les échanges interdisciplinaires et le brassage des idées. De nombreux artistes de passage s’ajoutent aussi à ce projet foisonnant, durant une journée, une semaine ou un mois.
Graphiste indépendante, Florence Boudet est résidente depuis dix ans aux Ateliers de la Ville en Bois. Elle a suivi une formation en livre et typographie à Bruxelles, où elle d’abord découvert les techniques d’impression et de lettrage traditionnelles (typographie, gravure, sérigraphie, peinture) avant d’être formée aux outils numériques.
Cette approche manuelle nourrit aujourd’hui sa pratique du design graphique qu’elle partage en 3 pôles principaux : travaux de commandes, conception d’ateliers de pratique auprès de différents publics, et création personnelle. Ses expérimentations en atelier la mènent vers la recherche de nouvelles formes d’écritures, créant parfois ses propres outils (objets réinventés, tampons, « bidouilles »…). Passionnée de sciences et d’histoire naturelle, elle porte sur la nature un regard infiniment curieux, utilisant parfois ses formes comme un véritable médium de création.
Depuis une quinzaine d’années, Florence est active et présente dans le réseau du livre et des arts visuels à Nantes ce qui lui permet de développer son activité et d’en vivre.
Gaëlle MESSAGER est résidente aux Ateliers de la Ville en Bois depuis 4 ans et, après des études aux Beaux-Arts de Lorient (EESAB) orientées vers la vidéo, choisit de s’intéresser exclusivement au dessin. Elle crée Gretchen, un personnage fictif inventé en 2020, quand sa créatrice ressentit le besoin d’exploser, de s’ouvrir et de lutter. A cette occasion, Gaëlle s’affranchit des méthodes classiques et dessine un fanzine, A brûle Pourpoint, avec Gretchen comme personnage principal qui tente de survivre et de s’exprimer malgré tout. Drôle et sans tabou, ce fanzine donne l’occasion de suivre les mésaventures et les questionnements d’une femme en recherche d’elle-même.
En parallèle de cette activité, Gaëlle MESSAGER met en place un projet en co-création avec Jeanne MINIER entre recherches artistiques et études sociologiques, dans lequel Gretchen joue aussi un rôle important. Ce travail consiste à donner la parole aux habitants d’un quartier, entre combat écologique et sociétal, puis de retranscrire ce matériau brut en œuvres à la fois photographiques et graphiques où Gretchen devient la figure humaine représentative des personnes qui ont participées.
Rebel mais curieux de nature, Marceau Gorce est avide de nouvelles pratiques artistiques et explore d’abord différents médias dont l’installation, la vidéo et la sculpture à l’école des Beaux-Arts de Nantes et devient rapidement un artiste pluriel. Il s’installe par la suite dans plusieurs ateliers successifs, au gré de ses envies et des possibilités qu’offre le réseau artistique nantais. Ces espaces de travail lui donnent à nouveau l’occasion d’entrer en création, cette fois-ci dans le domaine de la couture, avant que son esprit créateur ne soit attiré par la peinture à l’huile. Peu séduit par l’art contemporain « conventionnel », Marceau Gorce s’intéresse aux formes plus populaires et particulièrement au kitsch. Mot intraduisible et universel, il désigne un style « qui en fait trop » ou « de mauvais goût », mais que personne ne semble pouvoir définir véritablement. Marceau Gorce en assume la surcharge émotionnelle et affective, lui qui explique « avoir du mal à épurer les choses ».
Réservé de prime abord, il nourrit pourtant son travail grâce à la fête, à la musique et à la franche camaraderie. Après avoir co-créé le label de musique Tabula Razzia, il organise des festivals, mixtapes et événements musicaux, lui donnant l’occasion de mettre en lien et en valeur les personnes et les professionnels qui l’entourent. Investi aujourd’hui au sein du collectif parisien Joyeux Bordel, il participe à l’organisation et au Djing, afin de continuer à vivre à l’international cette joie de la fête si essentielle à ses yeux.
Créatrice sonore, documentariste et compositrice, Anne-Line Drocourt interroge la matière sonore au travers de pièces documentaires, de compositions, d’installations et de performances pour la radio, le théâtre et les musées.
Forte d’un parcours en Lettres modernes, d’un master en écriture et réalisation documentaire (CREADOC) et d’un diplôme en Arts Sonores (ENSA Bourges), elle cherche à constituer un langage poétique et rythmique à partir de captations du réel – bruitages, fragments de textes, voix documentaires, bribes musicales, paysages sonores. Son travail s’attarde autour de notions liées à la mémoire anecdotique, aux traces.
Sarah Orumchi est une artiste franco-iranienne diplômée des Beaux-arts de Nantes.
Son travail évolue autour d’invention de codes et de langages abstraits. Les lignes et les tracés qu’elle déploie lui permettent de « cadrer le désordre ». Son travail de recherche est presque thérapeutique car il impose un travail de concentration, de mise en corps, avant d’entrer en création.
Pour se faire, elle fabrique ses propres outils, pinceaux ou feutres qu’elle assemble et qu’elle place au bout d’un long bâton. Cela lui permet de prendre du recul sur son support, tout en traçant des lignes multiples. En ce moment, elle expérimente aussi une technique de glacis à la peinture à l’huile.
Inspirée par les formes de la calligraphie iranienne dite nastaligh, elle se laisse aussi nourrir par des artistes d’horizons divers comme les peintres Anna Koak, Julie Mehretu ou encore Fabienne Verdier. Ces trois dernières artistes ont en commun un tracé fluide, une recherche sur le geste et le mouvement du corps.
En lien immédiat avec ses recherches, ses prochains projets porteront sur la musique en partenariat avec l’Orchestre National des Pays de la Loire, et sur la langue, avec une poètesse iranienne et la Maison de la Poésie de Nantes.
Comment devenir résident à La Ville en Bois ?
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L’association La Ville en Bois loue toute l’année des espaces d’ateliers partagés à loyers modérés pour des artistes désireux de rester travailler en centre-ville de Nantes.
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La Rampe
Résidence de création pluridisciplinaire pour artistes émergents.
CONTEXTE
L’association de la Ville en Bois, créée en 2013, a pour but de favoriser le développement d’activités culturelles, artistiques et manuelles pluridisciplinaires sur le territoire nantais, en Bretagne, et au delà ; de soutenir la création et d’encourager la professionnalisation des artistes. Ayant pris ses quartiers dans les anciens locaux d’une usine de produits alimentaires, l’association agit comme ateliers d’artistes mais entend développer une programmation d’événements artistiques et culturels.
Bénéficiant d’un vaste espace, à la fois de création et de diffusion, l’association a souhaité offrir à un artiste ou à un collectif d’artistes, sur appel à projet, une résidence de création laquelle sera ponctuée d’un temps d’ouverture pendant la résidence et d’un temps de démonstration.
LA RAMPE permet à un artiste ou à un collectif de se voir octroyer :
— la mise à disposition d’un espace à titre gratuit pour une résidence de travail et un temps de restitution, sur une période
d’ 1 mois du 10 septembre au 7 octobre 2024,
— un accompagnement sur l’organisation des temps publics et de médiation,
— la prise en charge de la communication liée à la restitution et à la médiation,
— une bourse de création artistique de 1000€
— une enveloppe d’achat de matériel et déplacements de 1000€
— un accès de 2 à 6 jours dans l’atelier de sérigraphie et/ou le laboratoire photographique argentique, avec
accompagnement technique et consommables compris.
ÉLIGIBILITÉ ET DATES CLÉS
Date limite de dépôt : 31 mai 2024
Date d’attribution : première semaine de juin.
Programmation : septembre
À qui s’adresse-t-il ? : 1 artiste / 1 collectif d’artistes émergents grand-ouest
sans discrimination de sexe ou d’âge, ayant une démarche professionnelle dans le domaine des arts visuels.